Alors que les herbicides racinaires et les insecticides sont parfois associés sur céréales à paille pour gagner du temps et éviter de passer deux fois, Arvalis incite à la vigilance. L’institut technique précise que « ces deux types de produits requièrent des conditions d’application opposées qui justifient de les appliquer séparément ».

Des dates optimales qui coïncident rarement

Ainsi les produits racinaires, comme le prosulfocarbe, nécessitent avant tout un sol humide pour homogénéiser le produit. Ils ne sont pas sensibles au volume de bouillie et au type de buse utilisée. « C’est tout le contraire pour les produits de contacts comme les pyréthrinoïdes ciblant les pucerons d’automne », souligne l’institut.

En outre, Arvalis précise que le positionnement du traitement herbicide coïncide rarement avec la date optimale du traitement insecticide, les pyréthrinoïdes ne présentant « pas d’efficacité dans le cas d’une application préventive ».

Compromis technique

Malgré tout en cas de mélange, « le choix des buses et des volumes de bouillies relève d’un compromis technique ». Si, lors de l’application de l’herbicide, la pression de ravageurs justifie l’emploi d’un insecticide, « le mélange devra être appliqué à 150 l/ha minimum et uniquement avec des buses à injection d’air à 66 % ou 75 % pour maximiser l’efficacité des deux produits ».

Mais l’institut insiste : « dans la plupart des situations, il convient de dissocier les applications pour utiliser autant que possible une buse homologuée à 90 % avec le prosulfocarbe, une obligation pour réduire la distance de sécurité vis-à-vis des riverains à 10 mètres au lieu de 20 mètres par défaut. Une telle buse est en revanche à proscrire pour des insecticides de contact. »