L’Anses, agence sanitaire française de sécurité sanitaire, a rendu le 25 juillet 2024 son avis sur la détermination de « valeurs sanitaires maximales (Vmax) » pour la desphényl-chloridazone (DPC) et la méthyldesphényl-chloridazone (MDPC) dans les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH). Ces deux métabolites sont issus de la chloridazone, substance active herbicide principalement utilisée en betteraves. Son utilisation est interdite depuis le 1er janvier 2021, mais ses métabolites sont encore retrouvés dans l’environnement.
Valeurs dérogatoires
Ces Vmax « ont vocation à être utilisées dans un cadre dérogatoire de dépassement de la limite de qualité réglementaire, pour une durée limitée dans le temps pendant laquelle des actions de remédiation sont mises en œuvre », explique l’Anses. La limite de qualité réglementaire pour les produits phytosanitaires et leurs métabolites pertinents (1) est fixée à 0,1 µg/l par substance individuelle et à 0,5 µg/l pour la somme de ces substances.
Dans son avis, l’agence propose une Vmax de 11 μg/l pour la DPC et de 110 μg/l pour la MDPC. Elle précise que ces deux concentrations ont été déterminées à partir de « valeurs toxicologiques indicatives » par manque de données de toxicité. Ces valeurs sont « moins robustes » que des valeurs toxicologiques de référence. Cet avis fait suite à une saisine de la direction générale de la santé (DGS) du 15 février 2023.
(1) La desphényl-chloridazone et la méthyldesphényl-chloridazone ont été classées comme pertinents pour les EDCH par l’Anses.