La campagne de 2024 est la dernière pour laquelle le S-métolachlore est autorisé. « Il va falloir apprendre à désherber sans cette molécule qui rendait des services importants, notamment en cas de pressions fortes en graminées estivales », appuie Anne-Monique Bodilis, ingénieure régionale chez Arvalis en Pays de la Loire.

Reclassement

Par ailleurs, la pendiméthaline a été reclassée avec la phrase de risque H361d « susceptible de nuire au fœtus », qui restreint les possibilités de mélange d’herbicides. « On ne pourra plus mélanger les produits contenant de la pendiméthaline (Dakota-P, AticAqua et Prowl400) avec notamment les produits contenant des tricétones (mésotrione, sulcotrione, tembotrione), isoxaflutole (Adengo Xtra, Merlin Flexx…), cycloxydime », indique la spécialiste.

La réhomologation dans les États membres des produits à base de pendiméthaline se voit assortie d’un dispositif végétalisé permanent (DVP) de 20 mètres.

Doses recommandées

L’autorisation de mise sur le marché (AMM) du DMTA-P (chloroacétamide) a été réhomologuée en 2019 pour quinze ans, et la réapprobation des spécialités commerciales par les États membres est en cours. « Il y a des recommandations pour en limiter les quantités à l’hectare », indique Anne-Monique Bodilis. La dose recommandée est de 864 g/ha/an, ce qui revient à appliquer au maximum 1,2 l/ha d’Isard et 4 l/ha de Dakota. En aire d’alimentation de captage, les recommandations sont renforcées, avec 1152 g/ha sur 2 ans et au maximum 864 g/ha/an, soit 0,8 l/ha d’Isard ou 1,2 l un an sur deux d’Isard.

De même, l’AMM de la pethoxamide (chloroacétamide) a été renouvelée au niveau européen jusqu’en 2033. Les spécialités commerciales (Juan, Successor 600…) vont repasser à l’homologation. La dose d’homologation actuelle est de 2 l/ha et la dose recommandée est de 1,5/ha (900 g/ha).