« L’industrie solaire ne peut encore attendre. » Dans une lettre adressée au premier ministre démissionnaire Michel Barnier, le 10 décembre 2024, le Syndicat des énergies renouvelables (Ser), Enerplan et les porteurs de projets de deux gigafactories (1) Carbon et Holosolis exige la publication « dans les plus brefs délais » de l’arrêté tarifaire S24.
Un arrêté essentiel au développement des installations
Cet arrêté doit fixer les conditions d’achat et de complément de rémunération pour les installations photovoltaïques au sol d’une puissance inférieure à un mégawatt crête (MWc). « L’arrêté S24 ayant fait l’objet d’une large concertation depuis près de deux ans, les développeurs ont travaillé au développement de projets en conséquence », souligne les auteurs de la lettre.
Ils ajoutent : « le segment des petites centrales au sol, porté par le tarif S24, répond d’abord à un besoin bien identifié et exprimé au niveau territorial, via l’agrivoltaïsme et le développement de l’autoconsommation des PME et des collectivités territoriales. »
Pour le président du Ser, Jules Nyssen, cet arrêté est le premier outil devant permettre de créer les conditions économiques nécessaires à la production de panneaux solaires « made in France », en intégrant dès sa publication une prime à l’exemplarité environnementale. Le but ? Garantir la compétitivité de la filière française qui est aujourd’hui dominée par les fabricants chinois.
(1) usines de grande taille destinées à la fabrication de panneaux photovoltaïques.