Le photovoltaïque organique est une technologie particulière de production d’électricité à partir de lumière. Si son nom ne vous dit rien, la technologie est pourtant connue de tous, via les calculatrices solaires. Il s’agit de la petite bande de cellules sombres située généralement à proximité de l’écran. Comme son nom l’indique, cette technologie inclut des molécules organiques dans des cellules photovoltaïques. Le spécialiste japonais de la chimie Toyobo et le CEA, organisme public français, ont mis au point un dispositif prometteur.

Efficace dans une pièce peu éclairée

Le rendement des cellules photovoltaïques organiques développées par le CEA dans les locaux de l’Institut national de l’énergie solaire (Ines) à Chambéry dépasse de 60 % celui des cellules que l’on trouve dans les calculatrices, dans des conditions de faible luminosité. Le prototype de module est ainsi capable de produire, sur une surface de 18 cm², 130 microwatts sous une luminosité de 220 lux. Cette valeur correspond à une pièce peu éclairée.

Une utilisation espérée en 2023

Le substrat sur lequel reposent les cellules peut être plastique, léger et flexible et le procédé a été développé dans une logique de transfert industriel. La production est donc facilement envisageable à grande échelle et les applications visées sont multiples. Elles ciblent en priorité les capteurs sans fil, qui ont besoin d’une source d’énergie pour être autonome.

 

Cela pourrait concerner des capteurs de température, d’humidité ou de mouvement. L’internet des objets est également une des principales pistes de développement envisagée. L’objectif de Toyobo est de proposer ce matériau aux fabricants de cellules solaires le plus rapidement possible. Une utilisation pourrait être espérée dès mars 2023.

(1) Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives.