La période de recharge des nappes d’eau souterraine touche à sa fin. « Au 1er mai 2024, la situation est très favorable, avec 65 % des niveaux au-dessus des normales », indique Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), lors d’un point avec la presse tenu le 22 mai 2024.
21 % des niveaux sont même à un niveau « très haut » par rapport à la moyenne (2 % en 2023), et seulement 4 % sont « très bas » (20 % en 2023). « Ce sont des niveaux que l’on rencontre globalement tous les dix ans », commente l’experte.
Le BRGM souligne une « légère amélioration » des situations entre le 1er avril et le 1er mai 2024, « malgré la reprise de la végétation ». Le contexte est toutefois toujours défavorable dans le sud de l’Alsace, dans l’est de la Corse, ainsi que dans l’Aude et le Roussillon.
Des prévisions globalement optimistes
Pour la suite de 2024, « les prévisions saisonnières de Météo-France ne convergent pas », précise Violaine Bault. Mais les services de prévisions météorologiques annoncent « un contexte probablement un peu plus sec que d’habitude, dans le cadre du changement climatique, ainsi que des températures plus élevées que les normales. »
Pour les nappes, « les prévisions sont très optimistes », estime-t-elle, tout en précisant que des tensions peuvent malgré tout apparaître localement en cas d’été très sec. Cela pourrait en particulier être le cas pour les nappes inertielles affichant des niveaux sous les normales :
- Le sud-ouest du bassin parisien (sud de la Seine, Beauce, Touraine) ;
- Le sud de l’Alsace ;
- La chaîne des Puys ;
- La plaine de la Limagne ;
- Le couloir de la Saône ;
- L’Est lyonnais.
Des difficultés sont par ailleurs probables dans le Roussillon, sur le littoral du Languedoc, et l’est de la Corse.