Selon le Marché du porc breton (MPB), les exportations de viande porcine de l’Union européenne vers les pays tiers ont progressé de 14,6 % en novembre 2015 par rapport à novembre 2015. Et cela grâce à l’appétit de la Chine (+20 %).

Un commerce mondial dynamique

Avec 383 495 t exportées, novembre prend la deuxième marche du podium de l’année, derrière juin. Les États-Unis (+24,3 %) et le Canada (+9,2 %) ne sont pas en reste. « La belle santé affichée par les exportateurs montre le déficit important de nombreux pays importateurs », souligne le MPB.

 

Les exportations vers la Chine ont permis en 2016 de combler la perte du marché russe. « Les Chinois ont importé le double des volumes achetés par la Russie avant 2014, détaille Jean-Pierre Joly, le directeur du MPB. Ils ont importé trois millions de tonnes en 2016. »

La Chine aux achats

Cette évolution « semble durable, poursuit-il. La Chine est en manque chronique de porcs. Le pays a décidé un arrêt de production dans les zones périurbaines et une délocalisation dans l’ouest du pays, mais ça semble difficile pour de nombreuses raisons. »

 

L’Europe fournit actuellement « 70 % des importations chinoises », a-t-il précisé. Si l’on compare au début de 2016, « la situation du marché s’est nettement améliorée. À l’époque, il y avait des stocks partout. Mais actuellement, il n’y en a plus du tout et la situation est saine. »

 

La Chine n’est pas le seul gros acheteur : « Le Japon, la Corée du Sud, les Philippines ont acheté des volumes conséquents à leur échelle, détaille le MPB. C’est très intéressant et probablement engageant pour le début de 2017. »