C’est chez les bovins que la maladie hémorragique épizootique (MHE) se manifeste. Elle « se traduit par de la fièvre, de l’anorexie, des boiteries et une détresse respiratoire », nous apprend l’Anses.

Elle est mortelle dans moins de 1 % des cas. « La grande majorité des animaux se rétablissent et retrouvent un état normal au bout de quelques jours ou quelques semaines de repos et de soins », précise l’Anses. À plus long terme, ce sont la rentabilité de l’atelier et la reproduction qui sont affectées, car on observe des infertilités et des arrêts précoces de gestation chez les vaches atteintes.

La MHE affecte les ruminants. Elle touche essentiellement les cervidés et les bovins. Les ovins, caprins et camélidés peuvent être réceptifs mais ne présentent généralement pas de signes cliniques. Le virus n’affecte pas l’être humain.

Une combinaison de signes cliniques

En plus de la fièvre, on peut constater une association de ces signes cliniques, révèle GDS (Groupements de défense sanitaire) France :

  • Fièvre, anorexie, abattement, amaigrissement ;
  • Symptômes dans la bouche : congestion, ulcères des lèvres/dans la bouche, prolapsus lingual (langue qui pend comme celle d’un chien) ;
  • Symptômes sur les yeux : conjonctivite, larmoiement, yeux exorbités, œdème autour des yeux ;
  • Symptômes autour du mufle : congestion, pétéchies, érosions, ulcères ou croûtes sur le mufle, jetage nasal ;
  • Symptômes sur les pieds : œdème des bourrelets coronaires, sur les pâturons, boulet, canon, carpe/jarret, associés à une boiterie et/ou une démarche raide ;
  • Symptômes sur la mamelle : trayons enflés et rouges, ulcères de la mamelle ;
  • Baisse de la production laitière.

« Seul un diagnostic en laboratoire (analyse PCR) permet de faire la distinction avec la FCO et de confirmer une suspicion de MHE, précise GDS France. L’incubation est de 6 à 8 jours et la séroconversion a lieu en général entre 7 et 15 jours. La virémie dure généralement 30 jours chez les bovins. La PRC reste positive plus longtemps (persistance moyenne d’environ 180 jours sur RT-PCR). »

Aux éleveurs qui détecteraient ces symptômes, le GDS conseille de surveiller les animaux matin et soir, de contacter son vétérinaire et de soigner les signes cliniques dès leur apparition (fièvre, aphtes, défaut d’hydratation, plaies…). Il recommande aussi d’isoler les animaux atteints (malades ou ayant une analyse positive) et de les désinsectiser pour limiter les attaques de culicoïdes.