« Le laboratoire national de référence de santé animale de Maisons-Alfort (Anses) vient de confirmer la présence du virus de la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) sur des bovins dans trois élevages », affirme le ministère de l’Agriculture, dans un communiqué de presse le jeudi 21 septembre 2023. Les trois exploitations sont situées dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées. La menace pesait sur le sud de la France depuis le début de 2023. « En Espagne, le suivi des cas a révélé une remontée progressive du sud vers le nord », explique le ministère. À la fin d’août, les animaux touchés se situaient à moins de 100 km de la frontière française.

Commerce impacté

Pour lesmouvements d’animaux sur le territoire national, aucune restriction n’est imposée. En revanche, « la règlementation européenne interdit l’envoi vers d’autres États membres [de l’Union européenne (UE)], à des fins d’élevage, de tout ruminant provenant des exploitations situées dans le rayon de 150 kilomètres autour de chaque foyer », souligne le ministère. L’arrêt des mouvements vers les autres pays de l’UE concerne les départements des Pyrénées-Atlantiques (64), Hautes-Pyrénées (65), Landes (40), Gers (32), Haute-Garonne (31), et Ariège (09) en totalité, et les départements des Landes (40), Gironde (33), Lot-et-Garonne (47), Tarn-et-Garonne (82), Tarn (81), Aude (11) et Pyrénées-Orientales (66) pour partie. En revanche, l’envoi direct d’animaux pour abattage dans un autre État membre de l’Union européenne reste possible.

Quant aux pays en dehors de l’Union européenne, « les restrictions éventuelles à l’export dépendent des exigences à l’import prévues par chaque pays tiers », indique le communiqué. D’une manière plus générale, le ministère assure avoir « engagé des réflexions en collaboration avec les organisations professionnelles pour faciliter le recouvrement des flux commerciaux vers les États membres et les pays tiers désireux de maintenir leurs approvisionnements en provenance de France ».

Symptômes similaires à la FCO

En pleine résurgence de la FCO, la MHE peut tromper le diagnostic. Fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires… « La MHE provoque des signes cliniques très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine », explique le communiqué. Le virus est transmis entre les animaux par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoides. Toutefois, il ne génère que très peu de mortalité, et n’est pas transmissible à l’homme. Aucun vaccin n’existe à ce jour, pour cette maladie historiquement présente en Amérique du Nord chez les cerfs à queue blanche. La MHE est réglementée au niveau européen et soumise à déclaration obligatoire.