Parmi tous les engins de l’exploitation agricole, les appareils de levage, comme les chargeurs télescopiques et les chariots élévateurs, sont ceux qui dépendent de la réglementation la plus stricte. En raison du risque d’accidents particulièrement élevé, ils sont soumis à une obligation de vérification régulière, prévue par le code du travail. La VGP est une mesure de maintenance préventive et impérative pour l’ensemble des machines de levage. Elle vise à détecter les défaillances susceptibles de présenter un danger pour le chauffeur et les personnes présentes au sein de la ferme.
Un suivi régulierrarement réalisé
Concrètement, cette obligation n’est que très rarement respectée dans les exploitations agricoles et les Cuma. Pourtant, Groupama rappelle qu’en cas d’accident, vous encourez une amende de 3 750 euros multipliés par le nombre de salariés de la ferme. De plus, votre responsabilité civile, voire pénale peut être mise en cause et l’assureur est en droit de refuser la prise en charge des dommages matériels.
Tous les six mois
Les contrôles doivent être réalisés tous les six mois pour les chargeurs manipulant des produits conditionnés (balles rondes, palettes) et tous les douze mois pour le vrac (fumier, grain…). Le chef d’exploitation peut effectuer lui-même cette vérification ou la déléguer à un salarié, s’il a suivi une formation. Le cas échéant, une entreprise ou un organisme agréés peuvent s’en charger.
Groupama dispose d’une liste de partenaires dans tous les départements. Si vous réalisez la VGP, vous devez rédiger un rapport à conserver pendant cinq ans et à joindre au registre de sécurité de l’entreprise. Les interventions et les opérations seront consignées dans le carnet de maintenance. Enfin, il faudra penser à actualiser l’ensemble des documents pour l’inspection du travail.
Corinne Le Gall