« La diffusion de la maladie hémorragique épizootique (MHE) entraîne des conséquences plus graves qu’attendues », constate la Confédération paysanne, dans un communiqué publié le 17 octobre 2023. Le syndicat considère qu’« à date, l’action de l’État s’est surtout focalisée sur le nécessaire déblocage des exportations de broutards vers l’Espagne et l’Italie ».
Or « l’impact de la MHE sur le revenu des éleveurs et des éleveuses, déjà fragilisé par les crises à répétition, reste alarmant », poursuit la Confédération paysanne. Elle demande par conséquent une indemnisation des élevages touchés par le virus, « qu’ils se soient déclarés ou pas », couvrant « à la fois les mortalités, les soins aux animaux (qui peuvent monter jusqu’à 300 € par animal !) et les pertes de production (avortements, baisse de la production laitière, méventes…) ».
« Impact très aléatoire »
L’organisation syndicale exige également une indemnisation des élevages situés en zone réglementée, couvrant « à la fois les coûts de blocage des animaux (affouragement, hébergement) et la perte de valeur des animaux en raison des restrictions à l’export » .
Un mois plus tôt, le 21 septembre, la Confédération paysanne considérait la MHE comme « une maladie purement commerciale » qui « provoque peu de signes cliniques chez les ruminants et quasiment aucune mortalité ». Le syndicat s’inquiète désormais d’un « un impact très aléatoire, et parfois sévère, de la maladie. Plusieurs centaines d’élevages sont touchés, dont beaucoup ne sont pas déclarés. »