« Il faudra prévoir de laisser les balles dehors plus longtemps, souligne Sabine Battegay, d’Arvalis-Institut du végétal. La température à l’intérieur de la botte peut être contrôlée à l’aide d’une barre métallique enfoncée dans la balle ronde. Au bout d’une heure, si elle est trop chaude pour être tenue à main nue, il y a risque d’autocombustion. »

Planning de pâturage

 

Autre conséquence du mauvais temps, dans certaines parcelles situées en bordure de rivière, « le fourrage ne sera pas consommable, indique Yvan Lagrost, de la chambre d’agriculture du Cher. Il a baigné pendant quinze jours dans l’eau. Les pieds sont noirs. »

 

Il faudra exporter le stock dès que possible pour espérer une repousse. Le broyage n’est pas conseillé, car l’épaisse couche risque de gêner la croissance de l’herbe. Un peu partout, les retards de fauche bouleversent les plannings de pâturage.

 

Les repousses manquent et certains éleveurs allaitants se posent la question d’affourrager au champ. « La qualité de l’herbe est moins bonne que d’habitude, observe Stéphane David, de la chambre d’agriculture de l’Indre-et-Loire. Les vaches laitières conservent une part importante de la ration à l’auge. »

Des ensilages de maïs mal partis

 

La récolte de l’ensilage de maïs s’annonce mal dans le Centre. Pour ceux qui ont pu semer, « les plantes végètent, reprend Yvan Lagrost. Cela sera très problématique car l’ensilage représente les deux tiers de la ration hivernale. »