Alors que la production des États-Unis se stabilise à 371 Mt, soit un tiers du total mondial, celle del’Ukraine fait un bond de 38 %, à superficie presque identique (4,5 Mha) par rapport à 2017, à la faveur d’un rendement en hausse de 20 q/ha, à 74 q/ha. Le pays est ainsi capable d’exporter 25 à 27 Mt, si toutefois les conditions climatiques hivernales ne s’y opposent pas. Avec des possibilités de stockage limitées, cet objectif nécessite un rythme d’expéditions soutenu, et des prix compétitifs, notamment vers l’Europe. Ce qui ne manque pas de peser sur les cours, inférieurs à ceux du blé de 25 à 30 €/t. Une situation qui a peu de chances d’évoluer, l’UE devant importer quelque 18,5 Mt. Elle devient le premier importateur mondial.