Se repositionner. « Quand les enfants sont petits, les parents maîtrisent tout de leur vie, y compris leurs relations. À l’adolescence, vous avez dû l’observer avec vos aînés, les choses changent radicalement. Ce virage s’amorce dès l’entrée au collège. Désormais, ils sont aussi sous l’influence de leurs copains et de la société, souvent réduite à internet.

Choisir ses mots. Préparer ses adolescents à une vie affective épanouissante, c’est d’abord en parler avec eux. Beaucoup de parents n’osent pas le faire ! Cette démarche nécessite de réfléchir à ce que vous voulez pour eux. Elle requiert un vocabulaire qui ouvre sur une sexualité relationnelle. Vos mots ne seront ni ceux d’un médecin, ni ceux d’internet, ni de leur radio préférée. Enfin, l’échange doit respecter certaines règles : ne pas parler de vous, respecter l’intimité de vos enfants et ne jamais éluder une question, sans pour autant donner une réponse directe.Par exemple, si votre enfant vous demande quand avoir sa première relation sexuelle, n’indiquez surtout pas d’âge. Ce serait l’enfermer dans une norme. En revanche, expliquez-lui qu’il doit se sentir prêt dans son cœur, dans son corps et dans sa tête.

Susciter la conversation. Un couple aperçu dans la rue, ce que vit un copain, le mariage d’un cousin … Les occasions d’engager la conversation avec votre adolescent ne manquent pas. Elles sont autant d’opportunités pour questionner : Et toi, est-ce ainsi que tu as envie d’être aimé ? D’aimer ? Rêves-tu de cette vie ? N’hésitez pas non plus à laisser traîner dans la maison un bon livre, un film ou encore à l’interpeller sur le terrain de sa liberté. Être libre, c’est dire oui à tes pulsions sexuelles ? Ou bien apprendre à les éduquer ? À dire non à ce qui t’abîme ? Et puis, dans ta vie, qui décide : tes copains, tes pulsions ou ton cerveau ?

Laissez votre vie témoigner.Comme vous le constatez, vos enfants reconnaissent que malgré les difficultés de votre métier, votre mari et vous formez un couple soudé. Ce que vous vivez reste la meilleure prévention, il faut le savoir. Et, dites à votre adolescent que si vous posez un cadre c’est parce qu’il/elle est une belle personne et mérite de vivre une belle histoire. Ce qui, lorsqu’on interroge les jeunes, est très majoritairement, leur souhait.

(1) Au Cler Amour et Famille, www.cler.net