«Mes six oies aiment voler encore plus que moi… Chaque matin, j’ai un plaisir immense à les voir battre des ailes tout près de mon ULM, les yeux rivés sur moi. J’ai l’impression d’emmener mes enfants dans le ciel », livre François Proix qui est leur « papa » de substitution.

Cet ancien maraîcher de 57 ans, pilote des pendulaires depuis ses 20 ans et a créé son école en Alsace. Fasciné par le film Le peuple migrateur, de Jacques Perrin, il s’est dit : « Pourquoi ne pas essayer ? » Depuis 2015, lui et sa compagne Ingrid élèvent six oies de deux espèces, cinq rieuses et une empereur. Ils ne dressent pas ces migratrices, mais utilisent la faculté naturelle des petits à suivre leurs parents dans le ciel pendant à un à trois ans. « Comme l’avait expérimenté le zoologiste Konrad Lorenz, nos oies sont élevées à la maison et, par imprégnation, nous devenons leurs parents. Si bien qu’elles nous suivent partout », explique le pilote qui propose des baptêmes de l’air en compagnie de ses oiseaux.

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