En Savoie, le 27 mai, pour lancer le plan Avenir montagnes, le Premier ministre Jean Castex ne s’est guère étendu sur l’agriculture. Bernard Dinez, président du syndicat ovin de Savoie, ne décolère pas : « La montagne sans pastoralisme, ce n’est plus la montagne ! Mais le gouvernement nous méprise en laissant le loup se développer de façon ingérable, détruisant des élevages et des familles. » La veille du déplacement, un communiqué cosigné avec la FDSEA et les JA avait interpellé le Premier ministre sur la présence du loup, dans le troisième département le plus concerné derrière les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence. Avec 440 attaques et plus de 1 550 victimes en 2020, d’après la préfecture de région, la tendance n’est pas à la baisse. « On a été prévenus la veille du déplacement ministériel pour nous empêcher de nous mobiliser, mais ça fait vingt ans qu’on est en colère, on ne peut plus accepter cela », reprend Bernard Dinez, qui estime avoir perdu, ces dernières années, un total de 300 à 400 brebis à cause du loup.