Haute-Vienne. Les relations se sont tendues entre un couple d’éleveurs soutenu par la Coordination rurale 87 et la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP). En cause, une suspicion de tuberculose bovine à la suite d’un test de tuberculination comparative sur deux bovins vendus en Dordogne. Un diagnostic confirmé par les tests PCR réalisés sur les ganglions des deux animaux abattus.
La DDCSPP annonce alors à l’éleveur qu’une déclaration de cheptel infecté par la tuberculose bovine va être formalisée avec la prévision d’un abattage total du cheptel, sous réserve de dérogation. Des analyses complémentaires faites par l’Anses pour définir la souche de mycobactérie révèlent en fait une tuberculose du rongeur (une interférence très rare avec 4 cas en France depuis 2014) sans conséquence sur les bovins. Choqués par des annonces traumatisantes jugées trop rapides, les éleveurs, qui avaient fait expertiser leur troupeau, conduiront la DDCSPP au tribunal administratif pour préjudice moral avec demande de dommages et intérêts.