«Souvent, j’intervenais en classe l’hiver. Puis, au printemps, les élèves venaient visiter notre ferme de grandes cultures en conversion bio, raconte Cécile Ruèche, agricultrice à Bailly (Yvelines). Le lien était maintenu toute l’année grâce à l’interface de Passion céréales monchamp.fr, où nous postions des photos. »
Une quinzaine de groupes scolaires découvraient ainsi chaque année l’agriculture. Mais depuis le premier confinement en 2020, cette activité, génératrice d’un chiffre d’affaires annuel de 2 500 €, est à l’arrêt. Avant le troisième confinement, au printemps 2021, Cécile avait reçu des sollicitations. Le protocole sanitaire étant contraignant, elle a préféré refuser et attendre une période plus sereine.
Un nouveau public
« En zone périurbaine, cette communication sur notre métier est pourtant essentielle et les incivilités qui progressent depuis un an le prouvent, note-t-elle. Je renouerai le dialogue avec les écoles situées à proximité dès que possible, pour rappeler le lien entre notre travail dans les champs et l’alimentation. »
Outre l’accueil pédagogique, Cécile et son époux Alexandre proposent des gîtes à la location. « Après l’arrêt de cette activité pendant le premier confinement, les locations ont bien repris, mais avec un public et des attentes différents », explique l’agricultrice. Avant, provinciaux et clients étrangers partaient à la journée visiter Paris et ses alentours. Désormais, il s’agit de travailleurs en semaine et, le week-end, de Parisiens en manque de verdure. « Ce nouveau public est davantage en attente d’échanges et d’activités sur place, confie Cécile. J’ai donc aménagé une aire de jeux pour les enfants et je prête des vélos. Je suis en train d’adapter un jeu de piste, jusqu’alors réservé à l’accueil pédagogique, que les familles pourront mener en autonomie sur notre exploitation. »
Ce public est aussi séduit par ses produits fermiers : lentilles, pois chiches, huile de colza et miel. Florence Mélix