Une cinquantaine de militants du collectif Bassines non merci ! ont manifesté le 5 mars au matin devant la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, puis en ont forcé l’entrée et demandé la liste des exploitants qui bénéficieront des réserves de substitution, dont l’aménagement devait débuter cet été. Les tensions avec le collectif sont permanentes depuis 2018, année où a été signé un protocole d’accord sur l’usage de l’eau dans le bassin de la Sèvre. Il prévoit l’aménagement de 16 réserves (appelées localement « bassines »), qui garantissent un approvisionnement en eau en été aux irrigants.

En contrepartie, ceux-ci s’engagent sur des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Mais le protocole ne suffit pas au collectif Bassines non merci ! La semaine dernière, ses représentants ont été reçus par le président de la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres. Celui-ci a refusé de leur remettre la liste des irrigants qu’ils réclamaient et a porté plainte. Les employés de la chambre, pour certains effrayés par l’intrusion, ont pu bénéficier d’une cellule de veille psychologique mise en place.