Courant mai, Paulette Deschamps, maire PS du Perray-en-Yvelines, 7 000 habitants, a pris un arrêté interdisant l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes à moins de 150 mètres des bordures de sa commune. « J’ai été choquée par les épandages de glyphosate à quelques mètres des habitations et des balançoires. J’ai agi en conscience pour préserver la santé de mes concitoyens », assume l’élue, qui fait l’amalgame entre l’herbicide total controversé et les insecticides interdits depuis septembre 2018. La maire sait que son texte manque de base légale et fait fi du courrier adressé par le préfet le 28 juin et demandant son retrait sous deux mois. « Je suis soutenue par mes concitoyens et l’ensemble de mon conseil municipal, affirme-t-elle. Je ne pars pas en guerre contre les agriculteurs. Je suis ouverte au dialogue et nous pouvons trouver ensemble des solutions. Le glyphosate sera interdit dans moins de deux ans, de toute façon. » L’édile n’a pas su estimer le nombre d’hectares touchés par cet arrêté. Trois à quatre agriculteurs seraient concernés.