La FNSEA, Jeunes Agriculteurs (JA), et les fédérations ovine, bovine, lait, chèvre et chasse (FNO, FNB, FNPL, FNC, Fnec) n’acceptent pas la décision de la préfète coordinatrice du plan loup de limiter les tirs des louvetiers contre le prédateur.
Le 14 juin 2025, Fabienne Buccio invitait en effet les préfets à ne mandater les louvetiers que dans les élevages ayant subi au moins deux prédations dans les quatre derniers mois. Selon eux, cette nouvelle contrainte prive les éleveurs de leur droit à défendre leur troupeau, particulièrement dans les zones de pâturage et d’alpages dans lesquelles la montée en estive est récente.
Coups de frein sur les abattages de loups (20/06/2025)
« Soutenir les éleveurs dont les troupeaux sont menacés »
Pour les organisations syndicales, les tirs des louvetiers sont « une condition indispensable pour soutenir les éleveurs dont les troupeaux sont menacés par les loups ». Ils estiment que les louvetiers doivent appuyer sans restriction tous les éleveurs dont les troupeaux sont menacés par les loups.
La préfète a argumenté sa décision par un nombre de loups tué en avance par rapport à d’habitude. Au 12 juin 2025, 67 loups étaient décomptés du quota de 192 loups attribués pour 2025. Ces 192 loups correspondent à 19 % de la population de loups estimée par l’Office français de la biodiversité.
Les organisations syndicales reprochent à l’État de « s’arc-bouter » sur ce chiffre de 19 % « alors qu’il pourrait activer un quota de 2 % supplémentaires, permettant de maintenir un niveau minimal de tirs autorisés en cas de pression trop élevée », insistent-elles.