Le projet d’arrêté définissant les conditions dans lesquelles il sera possible de recourir à un tir de défense pour protéger les troupeaux des attaques de loups, déchaîne un torrent d’avis contraires. En consultation publique jusqu’au 17 janvier 2025, ce texte compte près de 2 500 messages.
Les communes du cercle 0 pour l’année 2025 (07/01/2025)
Compte tenu de « l’absence d’un référentiel de protection ayant fait ses preuves les troupeaux équins et bovins », cet arrêté prévoit des dispositions particulières « sans reconnaître une non-protégeabilité générale pour ces troupeaux ».
Selon cet arrêté, les préfets pourraient autoriser un tir de défense sur une exploitation dont le troupeau bovin ou équin a subi une prédation dans la dernière année, à condition que l’éleveur ait mis en œuvre des moyens de réduction de la vulnérabilité de son troupeau attestés par le préfet (en matière de mode de conduite, de protection, d’effarouchement).
Les tirs pourraient être aussi attribués dans des cas de territoires particuliers soumis à un risque avéré de prédation, sur la base :
- D’une analyse territoriale sur la vulnérabilité des exploitations, validée par le préfet coordonnateur, et portant sur un territoire homogène, tant en termes géographiques qu’en termes de productions et de mode de conduite des exploitations ;
- D’une justification au cas par cas, auprès du préfet de département, par les demandeurs, de leur situation au regard de cette analyse et des mesures de réduction de la vulnérabilité de leurs troupeaux mises en œuvre face à la prédation lupine.
En cas de réalisation d’une telle analyse territoriale, est introduite l’obligation pour le préfet de département de réaliser :
- Un bilan comportant une analyse des mesures de réduction de la vulnérabilité et, le cas échéant, de protections mises en œuvre ;
- Une analyse des tirs de défense autorisés et réalisés dans le territoire concerné.
Transport du loup mort
Parmi les ajustements de 2025, cet arrêté prévoit aussi la possibilité pour les lieutenants de louveterie bénéficiaires d’une autorisation de tirs de transporter, faisant suite à un tir effectif, la dépouille d’un loup afin de la remettre à l’Office français de la biodiversité (OFB). Ces tirs ont lieu parfois de nuit sur des estives éloignées de pistes difficilement, voire non accessibles en véhicule, ce qui entraînait des difficultés pour conserver et surveiller le cadavre avant son enlèvement par un agent de l’OFB.