La 51e édition du Festival de la bande dessinée d’Angoulême se tient du 25 au 28 janvier. Dans sa sélection, le jury a notamment retenu deux très beaux albums, intenses en émotions, dont les histoires se déroulent en montagne. Dans « Les oiseaux de papier », les héros sans gloire sont des contrebandiers kurdes, écrasés par le poids de leurs marchandises, sur des pistes vertigineuses.

En revanche dans « La dernière reine », le personnage principal est un poilu, broyé dans les tranchées de la Somme, qui se reconstruit esthétiquement et psychologiquement dans le Vercors.

Ces deux drames romantiques sont marqués par la rudesse et le froid des sommets, mais surtout par la cruauté des hommes. À noter aussi, la sortie de « La faim de l’histoire », un album documentaire sur la nourriture à travers les continents et l’histoire, illustré avec l’humour du dessinateur Jul (créateur de la série « Silex and the city »).

Les visiteurs du festival pourront profiter de l’exposition « L’Arabe du futur, œuvre-monde » qui met en scène les personnages et les lieux (Bretagne et Syrie) des six albums de la fameuse série, tout en décryptant les différences culturelles entre l’Occident et l’Orient méditerranéen. L’occasion de découvrir avec des adolescents la dimension historique, politique et sociologique de cette bande dessinée, d’autodérision.