Il s’agit de trouver la voie entre autoritarisme et laxisme. Aujourd’hui, grâce aux neurosciences, on sait que les coups, les humiliations, les moqueries, les punitions, l’isolement, le chantage impactent le développement du cerveau de l’enfant. Il faut y être attentif pendant la petite enfance, quand le cerveau est immature.

Un nouveau chemin s’ouvre avec la parentalité positive. Mieux vaut encourager l’enfant quand il agit comme nous le souhaitons plutôt que le punir quand il fait mal. Une phrase formulée de manière positive sera mieux enregistrée. Il vaut mieux dire : « Reste loin du four, c’est brûlant » plutôt que « Ne touche pas au four, tu vas de brûler ». Ou encore « Je suis contente que tu aies rangé tes chaussures » plutôt que : « Tu as encore laissé traîner tes baskets ».

L’enfant a besoin d’une figure d’attachement pour se développer. L’attachement favorise la libération d’ocytocine, l’hormone de l’amour et de la vie sociale. C’est souvent la maman qui est cette figure. On voit des situations où le bout de chou se contient chez la nourrice, à l’école, mais se décharge émotionnellement sur sa figure d’attachement en rentrant. C’est douloureux, mais c’est normal.

La parentalité positive est un cheminement. Le changement est parfois difficile. Pour y arriver, soyez positif avec vous-même. Si vous avez pratiqué la fessée jusqu’alors, prévenez Léa que vous essayez de changer de méthode. Et prenez du recul grâce à des activités qui vous font du bien (sport, yoga, méditation, etc.).

Voici quelques outils. Prenez le temps d’accueillir les émotions de votre fille et de les nommer : « Tu es déçue de ne pas être allée à la piscine aujourd’hui. » Vous pouvez aussi rejouer une scène traumatisante avec son doudou. « Nounours est triste d’avoir été poussé à la récréation. » L’écoute active a fait ses preuves : laissez votre enfant parler sans émettre de jugement. Reformulez par moments. Privilégiez les messages avec le « je » plutôt que le « tu ». « Je n’aime pas me prendre les pieds dans tes affaires » au lieu de « Tu as encore laissé traîner tes affaires ». Enfin, les phrases de gratitude font du bien : « Je te suis reconnaissante d’avoir étendu le linge ».

(1) www.formolibre.com