« La trêve de fin d’année n’aura pas duré longtemps et la période des vœux de bonne année est déjà terminée pour les producteurs livrant à Lactalis. » C’est par ces mots que la section laitière de la FRSEA de l’Ouest (FRSEAO) exprime sa colère vis-à-vis de Lactalis dans un communiqué de presse diffusé le 10 janvier 2024.

Le géant de l’industrie laitière a décidé de reconduire en janvier 2024 le prix de base du lait payé en décembre 2023, à savoir 405 €/1 000 l. Ce prix a été fixé unilatéralement par Lactalis à la suite de deux réunions de négociations avec Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) au début de 2024, qui n’ont abouti à aucun accord.

Ce prix du lait place la laiterie « en bas de tableau », et est « loin de satisfaire les besoins des éleveurs au regard de l’évolution des coûts de production et des investissements nécessaires pour maintenir leur activité », selon la FRSEAO.

« Attitude inacceptable »

La fédération régionale apporte son soutien total à l’Unell et qualifie l’attitude de Lactalis « d’inacceptable et contraire à l’application de la loi Egalim ». « La FRSEAO section laitière et les sections laitières départementales sont prêtes à se mobiliser pour soutenir les organisations de producteurs dans le bras de fer engagé avec Lactalis », prévient Marie-Andrée Luherne, présidente de la section laitière de la FRSEAO.

« Nous ne relâcherons pas la pression pour préserver la rémunération des producteurs, prévient-elle. L’application stricte d’Egalim doit demeurer une priorité pour tous. Si cela s’avère nécessaire, nous saurons frapper là où cela fait mal. L’enjeu va au-delà des producteurs Lactalis. »

Et d’ajouter que les producteurs sont « exaspérés de constater que c’est toujours le rapport de force qui fait référence dans la négociation du prix du lait », rapport de force « déséquilibré » face à « un industriel international omnipotent ».