Pas question pour Nicolas Ponsan, agriculteur à Mont-Disse (Pyrénées-Atlantiques), de mettre en route pivots et enrouleurs juste parce que c’est « son tour d’eau ». « L’irrigation se raisonne parcelle par parcelle, voire à l’échelle intraparcellaire », observe Olivier Soulié, le nouveau directeur technique du pôle agricole d’Euralis.

Le 28 juin, la coopérative a organisé, chez Nicolas Ponsan, une conférence sur les enjeux de l’usage de l’eau chez les agriculteurs. Depuis environ quatre ans, Euralis développe diverses solutions et propose un service de plus en plus pointu pour accompagner les producteurs dans le pilotage de leur irrigation.

Déclencher ou pas

Nicolas Ponsan, céréalier et producteur de légumes d’industrie (haricots verts et petits pois), gère l’irrigation sur 210 hectares. Début mars, le niveau d’eau de ses retenues collinaires était particulièrement bas. Il a alors changé quelques habitudes : il a inséré du tournesol dans sa sole, semé son maïs quinze jours plus tôt et privilégié des variétés potentiellement plus résistantes au stress hydrique.

Mais ces modifications seraient insuffisantes sans les outils d’aide à la décision pour moduler son irrigation. Nicolas a choisi d’utiliser Irré-Lis, développé par Arvalis. Cette application disponible via internet lui semble un bon compromis, à moindre coût. « Je me connecte chaque jour pour rentrer mes données liées à l’irrigation, dit-il. Le logiciel me communique un bilan hydrique qui me guide pour déclencher l’irrigation ou pas. »

L’agriculteur s’est également engagé dans une démarche pour connaître la structure de son sol et mesurer sa compaction avec des pénétromètres, un service proposé par la coopérative. « Ces outils permettent d’affiner les connaissances sur les réserves utiles en eau du sol, à l’échelle de chaque parcelle. C’est un point essentiel pour bien piloter une irrigation », estime Olivier Soulié.