Tandis que les nappes sont pleines (lire encadré ci-contre), les systèmes d’irrigation se mettent en place dans la plaine, en prévision de la saison estivale. Lors d’un changement de matériel, des aides financières européennes sont accessibles à condition de prouver que le nouveau système permet d’économiser 5 à 25 % d’eau, sans perte de rendement. S’il n’existait pas de références jusque-là pour estimer, avant l’installation, ces économies d’eau, c’est chose faite grâce à un outil de l’Irstea créé début 2018.

5 à 35 % d’eau en moins

À titre d’exemple, pour les grandes cultures, le passage d’un ancien enrouleur à un nouveau permettrait une économie d’eau de 10 %. Entre un ancien enrouleur et un pivot basse pression, l’économie serait entre 5 et 20 %. Entre une ancienne couverture intégrale et un goutte-à-goutte de surface, elle serait de 15 à 25 %. L’économie la plus importante serait entre un ancien enrouleur et un goutte-à-goutte enterré, dans une fourchette de 15 à 35 %.

La grande variabilité des économies réalisées s’explique par les différents types de sol et climats. Pour preuve, les économies d’eau les plus fortes sont souvent observées en année humide, alors qu’elles sont moins conséquentes en année sèche.

Agriculteurs, conseillers en irrigation et instructeurs de dossiers de subvention se baseront désormais sur ces données qui font référence, et sont intégrées à un logiciel. Ce dernier sera enrichi début 2019 avec les économies réalisables en termes d’énergie et de main-d’œuvre lors d’un changement de système.

(1) L’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture