C’est le terme à la mode du moment et la technologie mise en avant pour garantir la traçabilité des produits agroalimentaires. La blockchain est mentionnée à tour de bras comme la réponse idéale pour retrouver la confiance des consommateurs. Lors du dernier Salon international de l’agriculture, plusieurs coopératives et groupements de producteurs ont dévoilé leurs solutions basées sur cette technologie (lire l’encadré). Voici les clés pour comprendre ce qu’est réellement la blockchain.

Supprimer les intermédiaires

Ce système repose sur deux principes : la suppression des intermédiaires et la décentralisation des vérifications. Par exemple, dans le cas d’un paiement entre un vendeur et son client, il n’est plus nécessaire de passer par la banque, qui jouait jusqu’à présent le rôle d’intermédiaire de confiance. C’est pour cette raison que le BitCoin, la cryptomonnaie, a été la première application concrète de la blockchain. Avec cette technologie, il n’y a plus besoin de la banque pour certifier la transaction, c’est elle-même qui la certifie.

Un réseau inviolable

Toutes les transactions et échanges d’informations s’effectuent directement entre utilisateurs et des milliers d’ordinateurs décentralisés (voir ci-dessous), appartenant à des particuliers ou à des entreprises, qui mettent leur puissance de calcul au service de la chaîne pour valider et enregistrer la transaction de façon indélébile et infalsifiable. Les start-up qui utilisent ces blockchains ont des frais de fonctionnement très réduits par rapport aux intermédiaires actuels, car elles n’ont pas de serveurs à entretenir, la puissance de calcul étant fournie par les ordinateurs de la chaîne. Leurs prestations sont donc compétitives. Pour l’agriculteur comme pour le consommateur, l’utilisation de la technologie blockchain est totalement transparente. Il n’y a pas de démarche particulière à faire pour enregistrer ses données ou pour les lire.

Attention à la qualité de l’information

Le système garantit l’intégrité de l’information entre l’émetteur et le récepteur, mais il n’en garantit pas la qualité. Si l’information entrée par l’agriculteur ou la coopérative est fausse, la même erreur sortira au bout de la chaîne. La blockchain supprime donc l’intermédiaire de confiance, ce qui nécessite une vérification au moment de la saisie de la première information. Les retours sur les premières initiatives en lien avec les agriculteurs sont attendus dans le courant de l’année 2020.