Depuis lundi et jusqu’au 8 avril, des experts internationaux se réunissent au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans le cadre la conférence annuelle de la Commission des mesures phytosanitaires (CMP). Cette conférence, organe directeur de la Convention internationale pour la protection des végétaux (IPPC), rassemble des spécialistes de la santé issus de 182 pays membres ainsi que d’autres organisations internationales et du secteur privé.
L’idée : réfléchir aux meilleurs moyens d’empêcher les insectes, comme Drosophila suzukii ou la chrysomèle sur maïs, les bactéries telle que Xylella fastidiosa, les virus et les mauvaises herbes d’infester les fruits, légumes, ainsi que d’autres plantes et produits alimentaires vendus chaque jour à travers le monde. Il existe en effet, une multitude de menaces qui pèsent sur la santé des plantes et se répandent plus facilement du fait de la mondialisation.
La mission de la CMP est, entre autres, de réviser et d’établir des normes internationales pour les mesures phytosanitaires qui réglementeront la manière dont les plantes et les produits végétaux devront être manipulés lors des déplacements et transports. Cela inclut également les différents moyens d’aider les pays en développement à améliorer l’efficacité de leurs organisations de protection des végétaux.
Éradiquer la faim
« Le thème choisi cette année, “La santé des plantes pour la sécurité alimentaire”, souligne le lien entre l’engagement de la communauté internationale pour éradiquer la faim d’ici à 2030 et le rôle essentiel des plantes dans l’alimentation humaine », ajoute la FAO, dans son communiqué de presse du 4 avril.
« Nous avons vu récemment qu’une plus grande attention était portée aux maladies et aux parasites des plantes mais davantage doit être fait sur la manière de sensibiliser, de maintenir ou encore d’améliorer la santé des plantes », a déclaré Daniel Gustafson, le directeur général adjoint de la FAO lors de son discours d’ouverture de la conférence.
Parallèlement, la FAO estime qu’entre 20 et 40 % des rendements agricoles mondiaux sont en baisse chaque année à cause des dommages causés par les parasites et maladies des plantes. Nombreux sont ceux qui s’étendent au-delà des frontières avec la circulation des marchandises, qui trouvent de nouveaux habitats dans lesquels évoluer ou des environnements dans lesquels ils resteront couver en raison des effets du changement climatique. « Une fois que les parasites infestent une zone géographique et s’y établissent, il est presque impossible de les éradiquer et les gérer est très coûteux », souligne la FAO.
Cette année, la conférence de la CMP aura également pour objectif de trouver des solutions au problème croissant des parasites dans les conteneurs maritimes et de voir s’il est nécessaire de développer une norme internationale pour les mesures phytosanitaires afin de réduire ces risques.