Dans un contexte où la teneur en matière organique a tendance à diminuer dans les systèmes de grandes cultures, le maintien du bon fonctionnement biologique des sols est un défi à relever pour conserver la pérennité des systèmes de production. Invisibles à l’œil nu, les micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires, nématodes…) représentent 75 à 90 % de la biomasse vivante du sol. Ils ont un rôle majeur dans la décomposition de la matière organique, contribuent au recyclage des nutriments et facilitent l’absorption des éléments par les racines. Ils sont également impliqués dans la structuration des sols et leur dépollution.

Longtemps restée obscure au sein des matières agronomiques, l’étude des micro-organismes du sol est de plus en plus prise en considération. Les scientifiques s’attachent à caractériser les populations microbiennes des sols, à comprendre leurs rôles et à étudier leurs interactions avec les plantes.

Table-ronde sur le sujet

Perturbée par le travail du sol et le manque de matière organique, la population microbienne est en déficit dans certains systèmes. Moyennant un changement de pratiques, des solutions permettent néanmoins de retrouver un « sol vivant » et productif. Organisée par La France Agricole, une table-ronde sur le sujet se tiendra dans l’espace Conférences le mercredi 6 septembre à 13 h 45, avec la participation de Lionel Ranjard, chercheur à l’Inra de Dijon, Sylvain Hypolite, ingénieur-conseil chez Agro d’Oc et Jean Hamot, agriculteur à Montadet, dans le Gers.