Semer toutes les cultures avec un monograine, c’est le point de départ du concept Solus de Horsch. Le constructeur y réfléchit depuis plusieurs années, comme avec le système Singular System. Cette fois, la marque bavaroise va plus loin. Sur le Solus, chaque élément semeur reçoit une distribution AirSpeed, directement héritée du Maestro, le semoir monograine de la marque. La différence ici, c’est le faible interrang proposé : 22,5 cm. Pour la mise en terre, si le premier prototype était équipé des éléments de semis direct de l’Avatar, c’est finalement une solution plus classique qui a été retenue. Les éléments reposent sur parallélogramme et la mise en terre des graines est assurée par un double disque, bordé de roues de jauge. Une trémie centralisée dessert les différentes distributions.

Les éléments semeurs reçoivent les distributions AirSpeed et une mise en terre similaire au semoir Maestro. (© Horsch)

Un placement précis pour faciliter le désherbage

L’enjeu d’un tel semoir est d’assurer un semis de grande qualité, en offrant une bonne précision de la profondeur de semis, une régularité de position de la graine sur le rang et une bonne fermeture du sillon. Il ouvre d’ailleurs la voie au désherbage mécanique sur le rang. En effet, si la distance entre graines sur le rang est régulière, il est possible de prévoir plus facilement les espaces théoriques à désherber. De plus, l’espacement entre rangs de 22,5 cm semble plus adapté au binage. Le constructeur affirme d’ailleurs que le rendement n’est pas affecté par un tel écartement.

Cette machine est encore a l'état de prototype. La version actuelle affiche 47 rangs et 10,60m de largeur de travail. (© Horsch)

Une version de grande largeur

Un premier prototype porté de 6 m a réalisé des essais en Allemagne. Cette année, c’est une machine plus impressionnante qui poursuit les tests. Ce prototype possède cette fois 47 éléments et affiche une largeur de travail de 10,60 m. Il repose sur deux essieux et reçoit une trémie de grande capacité. Cette machine devrait implanter du blé, de l’orge et du seigle dès cet automne, mais également des haricots et des betteraves au printemps prochain.

Horsch semble déjà conscient du potentiel et des limites de sa machine. Selon le constructeur, les terrains trop humides ne seront pas à son avantage, notamment en raison de son poids. Il semble que le potentiel s’exprime davantage dans les zones sèches. Ce concept devrait être présent lors du prochain salon Agritechnica.