Certaines parcelles de céréales ont été implantées très tardivement à l’automne dernier et/ou ont baigné dans l’eau ensuite. Dans ce cas, un retournement est envisageable. Mais attention, il convient d’être vigilant sur la nature des herbicides utilisés en fin d’automne avant de choisir la culture de remplacement ce printemps, pour éviter tout effet de phytotoxicité résiduel.

En cas de mélange, il faut prendre en compte le produit le plus restrictif. Le mélange Fosburi + Monitor + Huile est par exemple systématiquement rédhibitoire durant trois ans.

Ludovic Bonin est responsable du pôle « flores adventices-lutte contre la verse » chez Arvalis. (©  Arvalis)

« Le maïs, le sorgho ou l’orge de printemps peuvent suppléer facilement une culture d’hiver détruite, considère Ludovic Bonin, responsable du pôle « flores adventices-lutte contre la verse » chez Arvalis. En sol argilo-calcaire superficiel, mieux vaut préférer l’orge de printemps au maïs si la date de semis n’est pas trop tardive. Un blé tendre de printemps peut aussi s’envisager mais la question de la disponibilité en semences se pose. »

Travail du sol

« Après l’application à l’automne d’un mélange avec de la pendiméthaline (Défi + Codix par exemple), mieux vaut travailler le sol pour rediluer », indique le spécialiste. Faisant suite à un Fosburi + Défi, un maïs ou une orge de printemps passent très bien, sans travail du sol (seul un grattage superficiel suffit). « Un tournesol peut également être choisi sauf après un chlortoluron appliqué tardivement ou une sulfonylurée d’automne type Othello/Kalenkoa », détaille-t-il.

Les protéagineux sont eux aussi assez sensibles à ces molécules. Quant au soja, c’est une autre solution, sauf après une sulfonylurée. À l’inverse, la luzerne, le ray-grass et la betterave sont généralement impossibles à implanter derrière les applications d’herbicides à l’automne.