Dans son bulletin des vigilances du mois de juillet 2023, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) indique avoir « décidé de restreindre les conditions d’emploi des produits contenant de la terbuthylazine pour limiter le risque de pollution des eaux ». Cet herbicide, de la famille des triazines, n’est autorisé que sur maïs.
Un an sur trois
L’Agence a ainsi conclu que :
- « L’application n’est possible qu’une fois tous les trois ans au lieu de deux ans auparavant, sans réduction de dose car la dose actuellement autorisée s’avère nécessaire dans certaines situations. » L’Anses précise que la terbuthylazine présente un intérêt dans la lutte contre le datura et l’ambroisie, deux plantes à enjeu sanitaire;
- « L’application n’est pas possible à moins de 20 mètres des points d’eau et il faut laisser une bande végétalisée de cinq mètres en bordure de ceux-ci ».
Hausse de la fréquence de quantification dans les eaux de surface
La terbuthylazine avait été remise sur le marché en 2017 à dose réduite sur maïs après avoir été interdite au début des années 2000 comme l’ensemble des triazines. Or, « dès l’année suivant sa réutilisation, la terbuthylazine et ses métabolites ont été quantifiés plus fréquemment [dans les eaux superficielles], jusqu’à 14 % des sites de prélèvement ».
Même si ces quantifications n’atteignent « pas des niveaux de concentration préoccupants, ni pour les organismes aquatiques, ni pour la potabilité potentielle de l’eau », le comité de suivi sur les autorisations de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques de l’Anses a décidé de modifier l’autorisation de mise sur le marché de la molécule.