L’Agence avait pour mission de proposer des « hypothèses sur l’origine probable des foyers, ou éventuellement de plusieurs origines possibles, avec leur hiérarchisation ».
« Les enquêtes épidémiologiques ne permettent pas d’identifier avec certitude l’origine de la contamination d’un foyer détecté d’influenza aviaire, conclut l’Anses. Cependant, l’enquête épidémiologique et l’analyse de cas qui en résulte permettent de faire ressortir l’(les) hypothèse(s) qui semblent la (les) plus probable(s) ou plus probables que d’autres ainsi que d’éliminer certaines origines possibles. » Elle propose donc un outil générique de recensement et de hiérarchisation des hypothèses de contamination des élevages par des virus.
Hypothèses de contamination très probables dans les sept foyers étudiés :
- l’introduction de volailles infectées (en provenance d’une structure infectée ou via le transport),
- le personnel (en tant que vecteur mécanique),
- la présence de matière infectieuse résiduelle sur l’exploitation, liée à la qualité du N/D et à la gestion des effluents (parcours non incriminés),
- le voisinage.
Hypothèses de contamination moyennement probables :
- la présence de matière infectieuse résiduelle sur l’exploitation, incriminant la gestion du nettoyage et de la désinfection des bâtiments, la gestion des effluents, les parcours,
- le personnel (en tant que vecteur mécanique),
- les véhicules,
- le maintien de volailles infectées (via le maintien d’une basse-cour sur l’exploitation),
- le matériel en commun.
La faune sauvage joue très probablement un rôle faible dans ces sept cas. Néanmoins, ce risque ne doit pas être négligé en période et en zone de migration. En revanche, l’hypothèse liée à la présence d’animaux domestiques autres que des volailles a été écartée, les ruminants ne pouvant être infectés par les IA.
L’Anses recommande donc une meilleure collecte des données afin d’affiner les recherches sur les sources possibles de recontamination, et une meilleure information des acteurs.