La prime exceptionnelle du pouvoir d’achat, appelée aussi « prime Macron », permet à l’exploitant employeur de main-d’œuvre de gratifier ses salariés, tout en étant exonéré de charges sociales et fiscales sur les montants distribués, dans la limite de plafonds. Son versement est possible jusqu’au 31 décembre 2020.

Salaire inférieur à 3 Smic

Pour profiter des exonérations, le montant de la prime doit être de 1 000 euros par salarié au maximum, et l’employé qui en bénéficie ne doit pas avoir touché une rémunération supérieure à trois Smic au cours des douze mois qui précèdent le versement de la prime.

Celle-ci peut être allouée à tout salarié lié par un contrat de travail, ou aux intérimaires mis à disposition de l’exploitation. Une avance de la prime pourra être consentie aux salariés mais le solde devra être versé avant la fin de l’année 2020. Son montant peut être modulé, selon les bénéficiaires, en fonction de la rémunération, du niveau de classification, des conditions de travail, de la durée de présence effective pendant l’année écoulée, ou de la durée de travail prévue dans le contrat de travail.

L’employeur a la possibilité de verser une prime au-delà de 1 000 €, mais le surplus n’est pas exonéré de charges. Ce coup de pouce financier ne doit, en aucun cas, se substituer à un autre élément de la rémunération. Pour les exploitations qui ont mis en place un accord d’intéressement, le seuil d’exonération est doublé. Ainsi, l’employeur en bénéficie pour un versement allant jusqu’à 2 000 € par salarié.

La prime exceptionnelle du pouvoir d’achat avait été mise en place à la suite du mouvement des gilets jaunes et prorogée depuis, notamment lors de la crise sanitaire. Bertille Quantinet