Le 7 décembre 2022, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau lançait le début des concertations sur le projet de pacte et de loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOA). Trois groupes de travail nationaux plancheront sur trois thèmes principaux : l’orientation et la formation, l’installation et la transmission, et l’adaptation au changement climatique. Les représentants agricoles seront évidemment aux premières loges : l'occasion pour chacun de faire entendre sa voix et pousser ses propositions.

Proposer des solutions "pragmatiques"

Les Chambres d’agriculture, qui seront aux manettes pour animer les concertations régionales de février à fin avril, saluent une « vraie ambition sur des enjeux majeurs". Elles s’engagent à proposer des solutions éprouvées ou au moins « pragmatiques ».

Jeunes Agriculteurs est dans les starting blocks pour contribuer aux débats sur le renouvellement des générations et l’agriculture durable : communication grand public, modernisation de la formation, facilitation de la transmission, simplification de l’installation et de l’accès au foncier.

Le revenu, le grand oublié des débats ?

Si le syndicat des exploitants familiaux, le Modef, fonde « beaucoup d’espoir » sur la future loi, le coup d’envoi est déjà « une grande désillusion ». Dans la présentation des axes de travail, « pas une seule fois n’a été évoquée la question essentielle des prix agricoles et du revenu », déplore le syndicat, qui estime que cette question devrait être « l’épicentre de la future loi ».

Rebattre les cartes et faire du nouveau

La Confédération paysanne avait, la veille du lancement, rappelé le besoin de politiques publiques pour « encadrer et protéger la production agricole » et sécuriser le revenu. Avec deux priorités : « renforcer nos outils de régulation et de partage du foncier agricole » et augmenter le nombre d'actifs paysans. Il faudra rebattre les cartes, insiste le syndicat, car « se contenter « d'accompagner des tendances » serait une orientation mortifère. »