En alimentation animale, il est déjà bien connu que l’algue rouge Asparagopsis taxiformis permet de réduire les émissions de méthane des bovins d’environ 50 %. Une nouvelle étude américaine vient donner une nouvelle ampleur à cette source d’alimentation.

 

En effet, selon les auteurs de l’étude, si l’algue est distribuée aux bovins à la bonne dose et sous la bonne forme, c’est-à-dire mélangée à de la mélasse et de l’eau, elle pourrait permettre de réduire de 80 % des émissions de méthane sans pour autant impacter les performances laitières ou la qualité bouchère des animaux.

 

La supplémentation en #algues rouges (Asparagopsis taxiformis) réduit le #méthane entérique de plus de % chez les jeunes bovins @CarbonAgri @Algues_Ceva#environnement #carbon #ceuxquifontlaviande #FrAgTw #CAP2ER https://t.co/SOgrELSpeN

— Benoît Rouillé_Idele (@B_Rouille_Idele) March 17, 2021

 

Les principales innovations relevées par cette étude sont de nature technologique et concernent l’assimilation de l’algue dans la ration.

 

> À lire aussi : Bonnes pratiques environnementales, des rations pour réduire le méthane émis par les laitières (14/04/2021)

Un programme d’étude français

Cette algue est disponible en Australie mais pas en France. Cependant, parallèlement à cette étude, le programme Meth’algues a été mis en place en France par l’Institut de l’élevage, le Centre de valorisation des algues (Ceva), l’UMR Pégase du centre Bretagne-Normandie de l’Inrae, le groupe Roullier, entreprise d’alimentation animale et la ferme expérimentale des Trinottières (chambre d’agriculture des pays de la Loire).

 

Ce programme de recherche vise à faire l’inventaire des algues disponibles en France et dans le monde qui pourrait avoir le même effet sur les bovins et à en projeter l’utilisation dans les élevages français pour réduire la production de méthane.

 

Les premiers résultats applicables à grande échelle sont attendus pour 2023.