, les cours de la carotte ont démarré la campagne de 2018-2019 à des niveaux élevés, très nettement au-dessus des cours des cinq dernières campagnes.
Le retard de la campagne primeur, en raison de la météo, a contribué à la fermeté des cours. La situation déficitaire des marchés national et européen causée par la baisse des rendements due aux conditions climatiques défavorables a contribué à conserver des niveaux de prix élevés.
En septembre 2018, les cours se sont encore raffermis avec la réactivation saisonnière de la demande, notamment celle de la restauration collective. À l’automne, les cours ont suivi une tendance à la baisse, dans un contexte où tous les bassins étaient en production et la concurrence étrangère très présente, malgré le retrait de l’offre européenne.
Les expéditions ont été perturbées à la fin de l’année à la suite des mouvements sociaux et les prix sont restés soutenus. Au début de l’année, les cours se sont maintenus avec des volumes écoulés en augmentation grâce aux conditions hivernales en faveur de la consommation.
L’offre se réduit et les cours restent soutenus
En mars 2019, les prix sont à la hausse, alors que les volumes disponibles diminuent, à l’approche de la fin de la campagne, pour se placer 44 % au-dessus des prix de la période allant de 2013 à 2017. De novembre 2018 à février 2019, les prix étaient inférieurs à ceux de la moyenne des légumes frais.
En cumulé, de mai 2018 à janvier 2019, les importations de carottes (125 476 tonnes) ont augmenté de 20 % sur un an et les exportations (61 018 tonnes) ont diminué de 9 %. De ce fait, le déficit des échanges a pratiquement doublé en un an.
Baisse de la production
Selon les estimations établies au 1er avril 2019, la production de carottes de la campagne de 2018-2019 pour le marché du frais baisserait de 10 % par rapport à la campagne précédente. Les surfaces seraient en baisse de 6 % par rapport à 2017-2018 et de 3 % par rapport à la moyenne de 2013 à 2017.