Faisant suite au conflit commercial sino-américain, les États-Unis se sont tournés vers d’autres débouchés, notamment l’Union européenne. Toutefois, les exportations américaines ont reculé de 12 % au total par rapport à 2017-2018, souligne FranceAgriMer dans un communiqué diffusé le 22 mars 2019. Pour répondre à la demande chinoise en soja, le Brésil a pris le relais et ses exportations sont en hausse de 4 % par rapport à 2017-2018.

Des exportations dopées

En Argentine, la production de soja, en forte baisse depuis deux ans, devrait se redresser sous l’effet d’une hausse des surfaces en soja au détriment du maïs. Les producteurs argentins ont arbitré en faveur du soja compte tenu de perspectives à l’exportation dopées par le conflit sino-américain.

 

Au Brésil, la production de soja est en forte croissance depuis 10 ans, malgré un repli attendu en 2018-2019 à 115 Mt (3 % par rapport à 2017-2018) à cause d’une baisse des rendements alors que les surfaces sont en hausse. Cette expansion des surfaces brésiliennes de soja induit aussi une progression de la deuxième récolte de maïs brésilienne semée dans le sillage de la celle de soja. Pour le conseil spécialisé, les évolutions en matière de production et d’utilisation de biocarburant en Amérique du Sud sont de nature à modifier les équilibres mondiaux des grandes cultures dans les prochaines années.

Des exportations françaises de colza à la hausse

Selon les premières prévisions d’Eurostat, la production européenne de colza en 2019 resterait stable par rapport à 2018, autour de 20 Mt, en dépit d’une baisse des surfaces de 10 %. Pour la campagne de commercialisation en cours, la trituration de colza est prévue en baisse à 23,5 Mt en 2018-2019 contre 24,9 Mt en 2017-2018. Elle pourrait encore décliner en 2019-2020 à 22,7 Mt.

 

En France, FranceAgriMer a révisé à la baisse ses prévisions de trituration de colza à 4 Mt pour la campagne commerciale de 2018-2019. En revanche, les prévisions d’exportations françaises de colza, destinées intégralement à d’autres pays de l’Union européenne, sont revues à la hausse à 1,5 Mt, en légère progression par rapport à l’an dernier.