Se former lorsque l’on est chef d’exploitation peut se heurter à la fois au temps disponible, mais aussi au coût engendré. Pour atténuer en partie ces effets, plusieurs pistes existent. La première passe par l’obtention d’un crédit d’impôt, pour les entreprises au bénéfice réel. Le calcul du montant déduit se fera sur la base du Smic horaire brut (11,27 euros depuis le 1er mai 2023) multiplié par le nombre d’heures de formation. Cette mesure n’est toutefois pas illimitée avec un plafond fixé à 40 heures par an.
Dans le cas du Gaec, ce plafond de 40 heures s’applique pour chaque associé. Il suffira ensuite de le déduire de l’impôt sur les sociétés si l’exploitation y est soumise ou alors directement sur l’impôt sur le revenu des associés.
Penser au service de remplacement
Le temps réservé à une formation par un chef d’exploitation peut aussi être partiellement compensé à travers l’utilisation du service de remplacement. Il existe en effet un financement à déduire du coût des heures de remplacement. Pour obtenir ces aides, il faut en faire la demande au Casdar (compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural), un dispositif du ministère de l’Agriculture.
Il faudra simplement veiller à entrer dans une des neuf catégories de formation éligibles (chaînes de valeur valorisant des modes de production agroécologiques; renouvellement des générations, qualité de vie au travail; réduction des émissions de gaz à effet de serre et stockage du carbone; autonomie protéique et azotée; agrobiodiversité; accompagnement des systèmes de production face aux aléas et au changement climatique; gestion intégrée de la santé animale et végétale; bien-être animal; levier du numérique).
Les chambres d’agriculture proposent par exemple des catalogues de formations éligibles au dispositif.