« Cette résurgence du virus laisse penser que les filières longues ont voulu rattraper la non-production hivernale sur ce printemps et ont donc redémarré très vite, avec beaucoup d’animaux », tance le Modef des Landes, dans un communiqué publié ce lundi 22 mai 2023. Au 19 mai, le syndicat recense 55 nouveaux foyers depuis le 7 mai, dont 39 dans le Gers, 14 dans les Landes, et 2 dans les Pyrénées-Atlantiques.
D’après le Modef, « les foyers sont ultra majoritairement des élevages claustrés avec des densités d’animaux très importantes ». Il estime que les animaux élevés en filière longue subissent de nombreux stress comme « la promiscuité, les déplacements, l’accès à la nourriture et à l’eau planifié » les rendant « plus sensibles à tous les virus, notamment celui de l’IAHP ».
« Revenir à la dérogation des 3 200 canards »
Afin de « sortir du schéma imposé par les opérateurs des filières longues », le Modef des Landes propose de « revenir à la dérogation des « 3 200 canards » ». Cette dérogation permettait aux élevages dont l’effectif était inférieur de s’affranchir des règles de claustration. Pour le syndicat, il s’agirait ainsi de « retrouver l’élevage plein air qui permette de respecter le bien-être animal et aux animaux d’être plus résistants ».
Par ailleurs, l’organisation syndicale plaide pour un « plafonnement du nombre d’animaux par élevage », et demande un « moratoire sur la création de nouveaux élevages ». Elle appelle aussi l’État à accompagner la dédensification ainsi que restructuration des filières, et à « compenser les pertes liées aux investissements dans les bâtiments ».