Le ministère et la BPI lancent une première promotion de cet « accélérateur agroalimentaire », qui se compose de 19 PME, parmi lesquelles des sociétés fabriquant des produits aussi divers que des confitures (Agro’Novae), des crèmes glacées (L’Angélys), des biscuits bio (Alpes Biscuits), des plats cuisinés (LeChef), des conserves de poissons (Gonidec), des produits laitiers (Ferme des peupliers), de la charcuterie de haut de gamme (Maison Prunier), ou des chocolats (Marque Comptoir du Cacao), entre autres.
Ces entreprises doivent bénéficier d’un programme d’accompagnement pendant deux ans. Ce programme comprend notamment un diagnostic individuel réalisé sous la forme d’audits pour « identifier les relais de croissance prioritaires » de l’entreprise, indiquent le ministère et la BPI dans un communiqué conjoint.
Il comprend également des « séances de formation collectives » pour les dirigeants. Parmi les près de 18 000 entreprises agroalimentaires françaises, 98 % sont des TPE/PME, qui emploient plus de 380 000 équivalents-temps plein et réalisent 167 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Cet « accélérateur agroalimentaire » s’inscrit dans le volet agricole du grand plan d’investissement de 5 milliards d’euros, promis par le président Macron durant sa campagne présidentielle.
En retard par rapport à l’Allemagne
En France, le tissu des ETI (entreprises de taille intermédiaire) et grands groupes de l’agroalimentaire représente 291 entreprises, contre 483 entreprises en Allemagne, selon des chiffres communiqués par l’Ania (Association nationale des industries alimentaires).
Un chiffre qui explique en partie la montée en puissance du voisin allemand par rapport à la France, dans ce secteur, ces entreprises étant davantage taillées pour l’international que les TPE/PME.
L’Ania rappelle que seules 2 entreprises françaises sur 10 du secteur exportent, contre 8 sur 10 en Allemagne. Seulement 21 % du chiffre d’affaires des entreprises agroalimentaires est réalisé à l’international.
L’Ania avait lancé à la fin de 2018 une grande enquête parmi ses adhérents. Outre la structure du tissu industriel, elle avait ainsi pointé plusieurs freins à l’exportation, et notamment « un manque d’informations, que ce soit en matière de réglementation ou d’identification des marchés à cibler ».