le secteur de la betterave a connu une année difficile. La récolte française est en baisse, entre 37 et 38 Mt, à la suite de la chute de 7 % des surfaces en 2019, résultat de la diminution du prix des betteraves payées aux planteurs, conséquence elle-même de la déprime des cours mondiaux du sucre.

Dans ce contexte post-quotas, les groupes sucriers sont dans le rouge et deux d’entre eux ont informé de la fermeture d’usines. Saint-Louis sucre, filiale de l’allemand Südzucker, a indiqué en février qu’elle arrêtait sa production en 2020, à Eppeville (Somme) et à Cagny (Calvados). La coopérative Cristal Union lui a emboîté le pas en avril, avec l’annonce de l’arrêt des usines de Bourdon (Puy-de-Dôme) et de Toury (Eure-et-Loir). De son côté, Tereos, malmené sur le plan interne avec une crise de gouvernance au sein de son Conseil d’administration, a assuré ne pas vouloir fermer de sucrerie.

Un plan de filière a été remis par l’AIBS (1), le 18 novembre, au gouvernement afin de « redonner des perspectives à moyen et long terme » et de « conforter la France comme leader européen ». I. Escoffier

(1) Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre.