« Cette année, les algues vertes sont arrivées avec six semaines d’avance et six plages sont fermées […], a estimé André Ollivro, coprésident de l’association Halte aux marées vertes (HMV), lors d’un point de presse devant la plage du Valais, à Saint-Brieuc, l’une des plages dont l’accès est interdit depuis la semaine dernière. Il faut contrôler et sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles. »
« Le volontariat a montré ses limites »
Jusqu’à présent, les plans de lutte contre les algues vertes, mis en place par l’État et les collectivités, tablent sur une adhésion volontaire des pollueurs potentiels aux bonnes pratiques nécessaires pour assainir la situation. « Le volontariat a montré ses limites […], a poursuivi M. Ollivro. Il faut contrôler et sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles. »
« Des agriculteurs qui respectent ces règles demandent eux-mêmes des sanctions contre les contrevenants. »
L’association reconnaît une baisse globale des taux de nitrates dans les rivières, mais cette baisse reste insuffisante pour éradiquer le phénomène, considère-t-elle. « Tant qu’il y aura des taux de nitrates supérieurs à 10 mg par litre, on aura des algues vertes. Or, la France tolère jusqu’à 50 mg », déplore Célestin Le Roux, qui a siégé pendant 12 ans à la commission locale de l’eau (CLE).