Les cours de l’urée ont continué à s’emballer ces derniers jours au sein d’un marché dont les signes de tension ne font que s’amplifier. La Russie a notamment décidé d’instaurer des quotas à l’exportation sur les engrais azotés pour la période allant du 1er décembre au 31 mai 2022.

 

Cette restriction va contraindre très sensiblement les exportations du pays sur la période, notamment en ce qui concerne l’ammonitrate. De nombreux achats précipités en provenance de l’Asie du Sud-Est ont d’ailleurs été rapportés à la suite de cette annonce. Un retour des acheteurs européens est également remonté.

 

Le dernier appel d’offres indien n’a, quant à lui, débouché que sur un achat de 465 kt d’urée, faute d’offres proposées. Le pays est donc immédiatement revenu aux achats avec un tender qui se conclura le 11 novembre 2021, pour des chargements à la fin de décembre. Selon les analystes, les besoins de l’Inde jusqu’à la mi-janvier se chiffreraient encore à près de 3 Mt. Or s’approvisionner d’un tel volume paraît extrêmement compliqué compte tenu de l’offre mondiale actuelle.

 

Dans le même temps, les cours du gaz ont finalement rebondi ces derniers jours, confirmant ainsi leur tenue sur des sommets de sept ans, ce qui vient limiter l’intérêt des fabricants européens à maintenir un rythme de production standard. Les coûts d’importation sont par ailleurs toujours gonflés par une parité eurodollar particulièrement faible.