La tension sur le marché des engrais demeure extrêmement forte en France et à l’international.
La flambée des prix du gaz (au plus haut depuis 201), a en effet provoqué l’arrêt de plusieurs lignes de production européennes, tandis que les exportateurs chinois restent absents des affaires. Les coupures d’électricité provoquées par Pékin afin de maîtriser les émissions de CO2 du pays touchent en outre une large partie de l’industrie nationale.
L’Empire du Milieu aurait en outre instauré de nouvelles mesures pour entièrement bloquer les exportations d’engrais phosphatés jusqu’en juin 2022. Déjà entravés par des mesures restrictives depuis juillet dernier, les exportations d’engrais chinoises ont d’ores et déjà chuté de près d’un quart en août dernier selon les autorités locales.
Dans le même temps, les cours du brut sont eux aussi engagés dans un mouvement haussier marqué et viennent ainsi amplifier la flambée actuelle des coûts du fret. La parité eurodollar reste de surcroît sur ses planchers de juillet 2020, ce qui renforce mécaniquement les coûts d’imports européens. Une situation d’autant plus critique qu’une majorité des agriculteurs français serait en retard sur leurs couvertures.