Les carences en oligoéléments risquent d’être préjudiciables pour la production du maïs, avec parfois un impact de quelques quintaux sur le rendement. Celle en zinc, élément qui intervient dans la régulation du métabolisme de la plante, est la plus observée. Si les carences vraies (présence insuffisante de l’oligoélément dans le milieu) sont plutôt rares, celles induites sont plus fréquentes en sols sableux ou en limons battants, les années à printemps frais et humides.
Sols soufflés
Les situations les plus à risque sont les sols pauvres en zinc, à pH élevé, avec une teneur élevée en matières organiques. Ceux riches en phosphore sont également plus sensibles.
Les maïs carencés en zinc présentent un aspect jaune, vert pâle par foyer. Attention à ne pas confondre avec un déficit en bore, une phytotoxicité à l’isoxaflutole ou à la tricétone.
Une carence en manganèse peut aussi être pénalisante. Elle est observée sur des sols sableux ou limoneux, dont le pH acide à l’origine a été relevé de manière exagérée par chaulage, rendant l’élément peu disponible. Les sols meubles riches en matière organique et/ou riches en calcaire actif, avec une couche travaillée soufflée sont également sensibles. Les parcelles carencées ont un aspect clair à jaune par zone. Seul un apport foliaire est efficace pour limiter ce déficit, qui ne doit pas être confondu avec une carence en soufre ou en magnésium.
Isabelle Escoffier