La tension sur les prix de l’ammonitrate en Europe prend de plus en plus d’ampleur à mesure que la crise énergétique s’aggrave. Gazprom a en effet réduit drastiquement ses livraisons de gaz russe à l’Europe la semaine passée, renforçant ainsi encore un peu plus l’inflation du secteur de l’énergie. Yara et BASF ont d’ores et déjà annoncé des coupes notables de production en raison de coûts de production trop élevées et des incertitudes à moyen terme.
Sur la scène internationale également, une rapide hausse des tarifs est constatée chez les exportateurs d’urée. L’Égypte a notamment augmenté de 100 $/t ces prix à l’exportation en à peine une semaine sous l’effet d’une reprise d’intérêt des acheteurs mondiaux. Le rebond de la parité euro/dollar à son plus haut niveau depuis le début de juillet vient tout de même réduire mécaniquement les coûts d’importation ces derniers jours.