Les cours des engrais sont allés battre de nouveaux records ces derniers jours, dans un marché toujours sous forte tension dans un contexte de guerre en Ukraine. Les importateurs doivent désormais composer avec l’absence des exportations russes après un second semestre de 2021 déjà marqué par des mesures de restrictions à l’exportation de la Chine. L’instabilité des coûts de production, renforcée par une volatilité extrême du prix du gaz, vient en outre perturber durablement les lignes de production européenne.
La demande mondiale ressort de plus en plus vive avec des achats précipités d’engrais phosphatés rapportés au Brésil et en Asie du Sud-Est. Le Maroc achète, quant à lui, de grandes quantités d’ammonitrate à livraison en avril, tandis que des affaires à destination de l’Allemagne sont également conclues.
La demande en urée semble en revanche retomber quelque peu, mais le marché anticipe un retour de l’Inde au cours de la prochaine quinzaine. Or, les exportateurs asiatiques et du Maghreb ont d’ores et déjà engagé une large partie de leurs disponibilités sur le court terme.