L’objectif du constructeur bavarois Fendt est clair : rendre ses moteurs plus propres. Dans cet esprit, le tractoriste a injecté 151 millions d’euros dans son usine de Marktoberdof en Allemagne, dont 60 millions sont consacrés à la fabrication d’une ligne d’assemblage pour les tracteurs à batterie. Pour le fabricant, les principaux freins au déploiement des tracteurs électriques sont le prix d’achat qui, en fonction de la technologie utilisée, peut être de 10 à 15 % supérieur à celui d'un tracteur thermique de même puissance.

Pour les faibles et moyennes puissances

La limite de productivité est aussi un point noir car ces technologies n’offrent pas beaucoup d’autonomie. Par ailleurs, Fendt assure que pour le moment, seuls les tracteurs de moins de 150 ch peuvent être entièrement électriques. Et que les modèles de fortes puissances ne pourront pas se passer de moteurs thermiques avant au moins 10 ans. En parallèle, le constructeur continue à développer la technologie pour rendre autonome ses tracteurs. Il affirme également que lorsque la technologie sera disponible, il sera possible de la monter sur des tracteurs plus anciens munis d’une boîte CVT.

Un prototype à hydrogène

Parallèlement, Fendt poursuit le développement de prototypes carburant à l’hydrogène. Aucune ligne d’assemblage n’est prévue pour le moment. Le tractoriste allemand participe au projet de modèle agricole baptisé H2Agrar en Basse-Saxe, pour développer les solutions à hydrogène dans l’activité agricole. Deux prototypes tourneront prochainement dans des exploitations agricoles de cette région.